En cuisine, vous êtes plutôt quiche ou riz cantonnais ?

30/07/2013

Ils ont vécu la guerre, fondé très jeunes une famille, tout sacrifié pour le bien-être de leur progéniture. Ils n'ont pas piqué de crises d’adolescence ; ils ne se sont pas lamentés sur le défi d’avoir trente ans, la difficulté d’en passer quarante, la peur d’en atteindre soixante. Nos parents (grands-parents) sont à certains égards des vrais super-héros, qui non seulement ont surmonté les épreuves de la vie sans avoir besoin de les noyer le soir dans des bières à 5 euros, mais qui en plus gèrent les choses pratiques du quotidien avec un savoir-faire et un naturel que je n’ai jamais perçus chez aucune personne de ma génération. Je ne veux pas mettre tout le monde dans le même panier, mais pour ma part je ne peux pas m’empêcher de me sentir un peu boulet voire carrément empotée quand je compare mon évolution dans l’âge adulte avec le parcours de mes parents.

''Mais si M'man, je t'assure, je mange bien.
Mais oui, je me prépare des vrais trucs !''
Un des trucs pour lesquels je me sens vraiment nulle, c’est la cuisine. Ma mère est un vrai cordon bleu. Qui maîtrise à la fois l’art épicé du Tom Yam et le secret des quenelles sauce Nantua ; la délicatesse du canard laqué et la tradition d’un bon bourguignon. Moi, quand je coupe quelques endives, défait un paquet de saumon fumé et que je dispose joliment le tout sur une assiette, non sans avoir eu le génie d’ajouter quelques noix pour la touche créative, je me sens vraiment satisfaite.

En mémoire de mon vieux grand-père chinois

26/06/2013

J’apprends en ce jour la disparition de mon grand-père paternel, respectable monsieur chinois de 90 ans, qui en passa près de 50 à Phnom Penh et près de 40 autres dans des HLM des provinces françaises et de la capitale. Et que je connaissais bien mal.

Comme beaucoup d’enfants de ma génération, réputée à juste titre égoïste et pressée, j’ai tiré dès le moment de l’entrée dans l’âge adulte un trait épais et foncé sur ces « efforts » qu’il faut faire pour maintenir de véritables liens avec ses aïeuls. Dans les faits, cela signifie que le week-end, à la perspective d’aller prendre le thé dans un petit appartement perché dans les tours du Chinatown parisien, tout en écoutant des histoires de famille hautes en couleurs, j’ai souvent préféré des activités autrement plus jeunes, plus branchées, plus culturelles – pensais-je. Fière d’aller au musée, au théâtre, de glander dans des stupides parcs de la rive droite ; de picoler dans des stupides bistrots où on se vante ad nauseam de ce qu’on a vu au théâtre et au musée, et de ce qu’on a rien glandé dans les parcs des musées.

"Chez Riz" et autres enseignes insolites de restaurants asiatiques

J’avais adoré le TumblR "nos amis LOLcoiffeurs", consacrés aux meilleurs jeux de mots sur les enseignes des salons de coiffures : L’Hair marin, La Raie-Création, Faudra Tif’Hair (si, si !), etc. Je me suis demandé si nos amis les restaurateurs chinois avait eux aussi le sens de l’humour et du calembour – doublé de quelques lacunes en langue française/anglaise, cela peut donner des choses formidables.
Trouver un nom original et accrocheur pour son commerce n’est pas chose facile. Surtout dans le secteur saturé de la restauration asiatique, où beaucoup ont cédé à la facilité des Gourmets Célestes, Saveurs d’Asie, et autres Lotus Bleu… Bon, rien de comparables avec les impayables coiffeurs, mais on a trouvé quelques enseignes qui prêtent à sourire.

1. "CHEZ RIZ" : le jeu de mot simple et sans complexe
Celui-ci est mon préféré. Très simple, il fallait le trouver. Et oser. Ils sont plusieurs à l’avoir fait : on trouve un "Chez Riz" à Lyon, à Namur, à Istres ou encore Brunswick au Canada. Grammaticalement, à moins que son propriétaire ne se prénomme "Riz", "Chez Riz" ne veut absolument rien dire. C’est bien pour ça que c’est poétique.


Comment tourner à son avantage les préjugés racistes envers les asiatiques

Benetton, la diversité à l'ancienne
L’autre jour, lors d’un entretien d’embauche, on m’a fait remarquer comme un compliment que j’étais une jeune femme issue de la "diversité", "et très diplômée, en plus". Un peu gênée, et ne sachant si je devais répondre merci, j’ai simplement souri. Certains porte-voix plus ou moins radicaux auraient vite fait de condamner ces propos en les taxant de racistes et de discriminatoires, et d'exiger des explications sur le sens de ce "en plus", sous peine de poursuites pénales. Je n'arrive pas à m'insurger pour ce genre de petite bévue, croyant sincèrement qu'à force de crier au loup dans tous les sens, plus personne ne l'entendra arriver vraiment.

A la baguette : les poulets ont des genoux, et ça se mange

16/06/2013

Adepte des pattes de poulet cuites à la vapeur, de la salade de crabe cru et des pieds de cochon en gelée, je ne suis jamais contre l’idée de faire une découverte culinaire, aussi saugrenue soit-elle. Moi qui pensais être pas mal au fait de tous les plats exotiques (=qu’on ne sert pas en France) qui circulent dans la moiteur de l’Asie du Sud-Est, j’ai eu la chance d’avoir encore d’agréables  surprises au cours de quelques mois passés au Cambodge. Notamment, par les genoux de poulet frits. Oui, les poulets ont des genoux.

H&M, Gap, Levi’s et Zara : la mode insoutenable, made in Cambodia

14/06/2013

Au Cambodge, où le secteur du textile emploie 300.000 personnes et représente 75% des exportations du pays, près de 300 employés d'une usine sous-traitante de Nike (Sabrina Garment Factory) ont été licenciés cette semaine, pour avoir participé à une manifestation. Selon Reuters,  ils réclamaient une augmentation de 14 dollars sur leur paie mensuelle de 75 dollars.

Lycéennes chinoises sans soutif : le titre gagnant

13/06/2013

Drawing America by bike © Eric Clausen
Il y a quelques jours, une news proposée par l’AFP a été reprise par de nombreux sites d’info généraliste : Le Point, LCI, RTL, Le Parisien, le Nouvel Obs, etc, etc (même Slate Afrique l'a relayée via un site partenaire). L'article en question, presque systématiquement relégué par les rédactions dans la catégorie insolite, est intitulé "Des lycéennes chinoises privées de soutien-gorge à l’examen". Je ne voudrais pas prêter des intentions déplacées à tous les internautes qui se sont empressés de cliquer – j’en fais partie – mais il faut bien avouer que pour un titre qui comporte les mots clés lycéennes+chinoises+soutien gorge, le contenu est assez déceptif.